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GALERIE SEGUIER

Accrochage

Jade Marra

Jade Marra, l'artiste peintre, est de retour d'une résidence artistique qu'elle a effectuée dans le sud de la France. Cette période lui a offert une précieuse opportunité d'approfondir ses recherches et d'explorer de nouvelles facettes de son art.

Grâce à cette immersion, elle a pu nourrir sa créativité et développer de nouvelles techniques. Elle a créé des œuvres à la fois sur toiles et sur papier, chaque support lui offrant une source d'inspiration unique.

Les paysages et l'atmosphère du sud de la France ont particulièrement influencé ses créations, conduisant à une série de pièces uniques et originales imprégnées de cette ambiance méditerranéenne.

HORS LES MURS

"Se souvenir des belles choses"

Juliette Lemontey et Laura Pasquino

Du 18 au 26 Mai

C'est dans le Château de Houtain-le-Val en Belgique que se tiendra l'exposition "Se souvenir des belles choses" avec les artistes Juliette Lemontey et Laura Pasquino.

L'exposition duo transporte les visiteurs dans un voyage poétique entre les œuvres de Juliette et les céramiques de Laura. Elle se déroule dans le cadre enchanteur d'un château historique datant du XIIe siècle. Ce lieu a traversé les tumultes de l'histoire, des passions du Duc de Brabant à la résilience des femmes qui y ont laissé leur empreinte.

Juliette Lemontey, peintre française, est reconnue pour sa capacité à capturer la vie, la grâce des mouvements et les silences des visages. Son travail sur la mémoire et l'identité trouve un écho particulier dans l'histoire du Château de Houtain-Le-Val. Cette exposition marque également ses débuts à la Grège Gallery en Belgique.

D'autre part, Laura Pasquino, céramiste établie à Amsterdam, explore les contrastes de la vie, entre douceur et rudesse. À travers ses céramiques, elle joue avec les textures, la force brute et les formes organiques de la nature. Les fissures et déchirures présentes sur ses pièces deviennent des métaphores visuelles des cicatrices et blessures humaines.

EXPOSITIONS À VENIR

Francis Limerat

Paris

Du 23 au 14 juin 2024

Oeuvres à 4 mains de nos artistes

Paris

du 6 au 22 juin 2024

Nuria Maria

New York

Juin 2024

Laure Carré & Kees Van de Wal

Paris

Du 19 septembre au 2 octobre 2024

Jean-Philippe Lagouarde

New-York

Septembre 2024

EXPOSITIONS PASSÉES

"Tout ce qui nous rend libre"

Juliette Lemontey

Mai 2023

« Tout ce qui nous rend libre »

Phrase que j’emprunte à Frédéric Mistral, un écrivain et poète arlésien. 

La danse nous rend libre,

Être seul aussi, être seul avec soi-même, devant un paysage par exemple 

Nager, courir, penser, lire, 

Être amoureux,

Être heureux, 

Douter, 

Etre curieux, 

Chercher puis découvrir, 

Toutes les petites choses quotidiennes, les choses simples, … se faire une tresse, regarder, se baigner, …

Les œuvres de Juliette que l’on présente ici à Arles en partenariat avec la Maison Close sont en quelque sorte une invitation à la liberté simple. 

Amélie du Chalard

On n’entre pas à l’intérieur de l’autre comme on voudrait. C’est ce que disent les corps sans-visage de Juliette Lemontey. Dans sa non réflexivité, le sans-visage se situe hors des rapports sociaux, l’oblitération délibérée du visage l’éloignant de sa relation à l’autre. Le recouvrement des orifices par la peau montre l’envers d’un rêve de fusion des corps et le visage, muré et lisse, est une mise en garde contre quiconque tenterait de l’atteindre. Traduction possible de ce à quoi ressemblerait la prosopagnosie, le trouble de l’identification des visages ? Ou ouverture du moment à celles et ceux qui y retrouveraient un quelque chose de familier ? Car, dans le même temps que s’opère une neutralisation de l’identité personnelle, celle-ci est remplacée par l’identique et le récit commun. Dénué de stigmates, le visage devient une surface de projection, une toile de fond où déferlent les images. S’y pressent les souvenirs de quelque chose de très lent et silencieux qui appartiennent à tous et à toutes : amour de vacances, réunion familiale, sortie d’école, autant de souvenirs anonymes de corps évanouis près de s’abîmer dans le temps. L’histoire se répète, en permanence. Nos gènes charrient nos émotions, nos expériences et nos traumatismes et, en ce sens, une vie peut perdurer après l’oubli. Ce qui n’est pas sans engager la nostalgie. Les fragments de corps marquent l’absence et une incomplétude poétique qu’avaient très bien compris les romantiques allemands avec les ruines.

Le brou de noix plus ou moins dilué tachète le visage en question d’aspérités, comme si celui-ci avait été lessivé, lavé, dissout sous l’action d’un chiffon qui fait table rase du passé. La peau, on le sait, s’use avec le temps, dans un vieillissement inexorable qui semble déjà contenu dans les supports qu’utilise Juliette Lemontey. L’artiste travaille sur des toiles chinées et des draps de seconde vie. Ces tissus parsemés de taches d’oxydation comme des larmes de fées servent également de cadre à la toile peinte, lui donnant un statut d’objet avec lequel on aurait vécu. Leur trame apparente et leurs petites peluches placent effectivement l’oeuvre sous le signe du toucher et de l’intime. Elles appellent à ces tissus que nos grand-mères déployaient partout, jusque dans le papier peint. Leur couleur légère, beige, fane avec le temps, comme une fleur. Une des origines possibles du terme indique que le beige désigne une « étoffe de couleur naturelle » (Le Littré), avant de définir par métonymie cette couleur naturelle en particulier. Ce qui est visible est aussi matière. C’est ce qu’on retrouve jusqu’aux chevelures denses et sombres qui auréolent les têtes dont elles soulignent l’ovale et dont Baudelaire disait que l’hémisphère pouvait contenir tout un monde. Les chignons, serre-têtes et nattes sont des auvents capillaires qui empêchent ces êtres de complètement disparaître : ils les arriment solidement au souvenir. Avec les vêtements à motifs, ils contribuent à donner un je-ne-sais-quoi de suranné à ces scènes volées. Tout est protection, enveloppe et cocon sur les toiles de Juliette Lemontey. Ces draps suaires pour le fantôme d’un proche venu s’y déposer ont le parfum de journées entières passées au lit où même les gestes rentrent dans un cycle végétatif. On peine à se les remémorer dans leur intégralité. On peine à y mettre un visage.

Elora Weill-Engerer

Vernissage 
Vendredi 5 mai 
à partir de 18h

La maison close
Passage Robert Doisneau, Arles