Kiki Smith

Kiki Smith (1954) est une artiste américaine qui vit à New-York. Le "11 Conti" la  reçoit pour sa première exposition personnelle en France. Cette exposition réunit une centaine de ses œuvres des années 1980 à nos jours.

"Je pense que j'ai choisi le corps comme sujet dans mon travail, non pas consciemment, mais parce-que c'est la seule chose que nous partageons tous ; nous en avons tous notre expérience propre et unique. Toute l'histoire du monde réside dans votre corps."

En effet toute son oeuvre est marquée par sa fascination pour l'anatomie et le corps humain, parfois morcelé ou même écorché. Ses références sont variées : bibliques (La Sainte-Vierge, Sainte Geneviève), elle va chercher aussi ses héroïnes dans les contes de fée (Le petit chaperon rouge), on y trouve des loups et des sorcières, des femmes et des animaux coexistant paisiblement. Elle explore le monde et l'harmonie qui nous unit avec la nature et l'Univers à l'échelle du cosmos ou à celle microscopique. Elle intègre sa propre vie (la mort de son chat ou la mort de sa mère en 2000) comme autant d'éléments d'une oeuvre généreuse qui résonne en nous, avec une réflexion sur la notion de génération et de transmission. Elle dérange souvent car elle montre l'intime avec une réalité crue et obscène qui fascine et dégoûte à la fois.


En haut des escaliers : l'envol d'une Colombe est une belle introduction. Ornementale, elle atteste de l'intérêt de l'artiste pour les arts décoratifs. Toute sa vie elle se passionne pour le travail manuel et ne cesse de vouloir apprendre de nouvelles techniques : verre soufflé, papiers mâché, gravures, ciselure, métal et bronze, patine, tapisserie.

À l'entrée, une petite fille en porcelaine blanche est assise au fond d'une alcôve, puis on entre dans le grand salon historique où un ensemble de bronzes sont déposés sur le parquet comme dans une prairie. Tout juste sortis d'un conte, bergères et moutons cohabitent dans une atmosphère apaisée. Les moutons semblent veiller sur ces bergères endormies.

Dans cette deuxième salle, une femme est crucifiée, dans la suivante une femme nue est agenouillée les bras ouverts comme une orante ; une autre plus loin sort des entrailles d'un loup éventré, celle-ci est sur un bûcher prête à être brûlée hommage aux sorcières d'autrefois.

Je ne vais pas tout dévoiler pour laisser à chacun la surprise de découvrir cette exposition étonnante qui ne laissera personne indifférent.


Plus apaisante et avec autant de  poésie, Amelie vous attend au pied du mur de Noël pour vous faire découvrir ses petits formats, le cadeau qui comblera avec bonheur nos petits souliers.