Maintenant que les mondanités des premières semaines se sont calmées, il est grand temps de s’envoler pour la Sérénissime. Comme tous les deux ans, la Biennale de Venise offre l’occasion (et l’excuse) de (re)découvrir la magie de cette lagune hors du temps, des vaporettos sur les canaux, des exquises osterie et trattorie, des palais riches et somptueux, mais surtout des nombreux pavillons, fleurons d’un rendez-vous immanquable de l’art contemporain international.
Marlene Dumas au Palazzo Grassi
Née en 1953 au Cap, Afrique du Sud, Marlene Dumas est considérée comme l’une des artistes les plus influentes de la scène artistique contemporaine. Cette exposition monographique déployée sur les deux étages du Palazzo Grassi rassemble plus de 100 œuvres et propose un parcours consacré à l’ensemble de sa production picturale.
« Open-end » inclut certaines œuvres inédites réalisées au cours des dernières années, quelques chefs d'œuvres appartenant à la Collection Pinault, ainsi que des prêts exceptionnels provenant de musées internationaux et de collections privées. Cette rétrospective impressionne par la singularité de l’artiste, par son talent à capturer de simples moments de vie, des instants d’érotisme, des couleurs puissantes et émotives.
Claire Tabouret chez Almine Rech
"I am spacious, singing flesh", voilà le titre de l’exposition consacrée à Claire Tabouret entre les murs du Palazzo Cavanis. À travers vingt-cinq peintures, sculptures, vidéos et œuvres sur papier de l’artiste française, le visiteur découvre un profond travail sur le thème du dédoublement, de la subjectivité, du rapport et de l’impact entre l’humain et le monde qui l’entoure.
Simone Leigh présentée dans l’exposition « The Milk of Dreams », à l’Arsenal ainsi qu’au Pavillon américain
Lion d'or de la Biennale de Venise, Simone Leigh est la première femme noire à représenter les États-Unis à la Biennale de Venise. Investissant le pavillon des États-Unis, elle se démarque un projet sculptural monumental mettant à l'honneur les travailleuses afro-américaines et leur sort dans une société héritière de l'esclavagisme. Puissant, spectaculaire et unique.
Anselm Kiefer au Palazzo Ducale
Autre moment fort : la Sala della Scrutinio au Palais des Doges, une des salles les plus prestigieuses de Venise, totalement occupée par trente-trois des immenses toiles d’Anselm Kiefer. Le peintre allemand confronte ses propres compositions aux fresques des maîtres du XVIe siècle, dans une installation qui ne peut que susciter la surprise. Kiefer apparaît ainsi comme l’un des grands noms de cette édition 2022.
Anish Kapoor à la Gallerie dell’Accademia
L'exposition, qui comprend une soixantaine d'œuvres, présente des éléments rétrospectifs aux côtés d'œuvres plus récentes, présentant des moments clés de la carrière de l'artiste. De nouvelles œuvres révolutionnaires, créées à l'aide de la nanotechnologie sont présentées pour la première fois, ainsi que des peintures et des sculptures récentes qui témoignent de la vitalité et de la nature visionnaire de la pratique actuelle de Kapoor.
Tout au long de l'exposition, les œuvres de Kapoor absorbent et étendent l'espace à l'intérieur et autour d'elles, transformant les salles de la Gallerie dell'Accademia en sites magiques et étranges, allant bien au-delà de la simple présentation d'objets.
