5 romans sur l’art

Une femme en contre-jour, Gaëlle Josse

 

Vivian Maier, voilà le nom d’une photographe si discrète, si peu sûre d’elle, que son travail ne fut découvert que des années après sa disparition. Gaëlle Josse peint le portrait de cette femme de l’ombre, gouvernante dans le New-York des années 50, qui, au cours de ses errances et à l’aide d’un petit appareil argentique, photographie les démunis, les abandonnés, les perdus auxquels s’ajoutent aussi quelques auto-portraits. Cette passionnée des visages n’a même pas assez d’argent pour faire développer la totalité de ses pellicules qui resteront rangées dans des cartons jusqu’au jour où John Maloof, un jeune agent immobilier, tombera dessus…

Just Kids, Patti Smith

 

“Just Kids” c’est l’épopée du cultissime couple formé par Patti Smith et Robert Mapplethorpe. C’est l’histoire de leur amour à travers New York, les années 60, le Chelsea Hotel, Coney Island et leur appartement de Brooklyn. C’est un conte sur l’ascension de deux jeunes artistes, les prémisses et les dangers de leur réussite. C’est un instantané d’une époque en noir et blanc effroyablement fascinante, empreinte d’art, de rock, de désir et de poésie. 

 

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, Mathias Enard

 

Mathias Enard nous narre dans ce court roman l’arrivée de Michel Ange à Constantinople le 13 mai 1506. Autour de ce voyage complètement oublié par l’Histoire, Enard imagine une rencontre empreinte de poésie entre le maître absolu de la Renaissance et ce monde ottoman aux mille saveurs splendides. Entre les descriptions des lumières du Bosphore on parle d’amour, d’art, de politique, de religion... La brièveté de ce roman est bien son seul et unique défaut.

 

Charlotte, David Foenkinos

 

Prix Goncourt des Lycéens et Prix Renaudot 2014, ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, peintre exceptionnelle, traquée par les nazis, dont le destin fut malheureusement tragique. David Foenkinos, totalement fasciné par le travail de l’artiste, mêle les mots aux dessins fascinants de cette jeune-femme disparue trop tôt.  Un livre bouleversant et qui marque à jamais.

 

 

 

 

  

Trencadis, Caroline Deyns

 

La plus romanesque des artistes a enfin un livre à son image. Dans “Trencadis” Caroline Deyns peint Niki de Saint Phalle comme il se doit : en couleurs, par petits morceaux reconstitués, par bribes de vie racontées entre fêlures intimes et joies immenses. Ici on la découvre vraiment et complètement.