Jannis Kounellis fait sa révolution (industrielle) à Venise

Né en Grèce en 1936 et mort en 2017, c'est une magnifique rétrospective que propose la Fondation Prada de Venise

Sculpteur ou peintre ? Les deux mon général ! 


Son rapport aux matériaux simples et bruts et la sobriété de leur mise en forme en font l'un des chefs de fil de l'arte povera. 

Charbon, acier, bois, ficelle, corde, bois, cheveux, sacs de café, etc. tout est récupéré pour ancrer « la modernité dans le passé ». 

        

A partir d'éléments abandonnés trouvés un peu partout, il créé des agencements organisés rigoureux dont la présence spatiale est souvent volumineuse.

Des joyeux foutoirs sont la plupart du temps rassemblés ou assemblés dans des formes en acier organisées et géométriques : un carré, un cube, un rectangle. Souvent l'assemblage est choisi en fonction notamment de l'opposition apparente des matériaux - comme la laine et l'acier. 

  

Si le premier contact avec son travail est plutôt brutal, on rentre progressivement dans son oeuvre au fil des salles. Mention spéciale pour l'accrochage, très réussi, que ce soit celui des armoires suspendues ou celui des balances pleines de terre le long de l'escalier.

     

Quelques tableaux, issus de ses premières années de travail, sont également montrés. Ils sont étonnamment doux au milieu de cette « révolution industrielle ». Des lettres, des formes et symboles, souvent noirs, sur des fonds unis. 

A voir absolument !