Le musée MIHO sur les hauteurs de Kyoto

Il faut emprunter une petite route qui serpente sur les hauteurs de Kyoto.

En automne (le Koyo japonais) la magie du lieu prend tout son sens... Les érables se déclinent dans tous les tons, du vert au pourpre en passant par les jaunes... On imagine aisément le romantisme des cerisiers en fleurs au printemps.

On doit la beauté de ce site à l'architecte américain d'origine chinoise Ieoh Ming Pei (1917-1948), bien connu déjà pour ses nombreuses réalisations (La Pyramide du Louvre par exemple).


A l'origine de ce projet titanesque, il y a Koyama Mihoko, représentante du mouvement religieux Shimji Shumekai. Elle parvient à lever des fonds tels que le budget est illimité et qu'elle laisse ainsi toute liberté artistique à I.M.Pei.


Pour l'accès au site Pei choisit de faire percer un tunnel dans la montagne ; les parois dorées subliment le sentiment de vivre un moment d'exception. Enfin, un pont suspendu à câbles d'acier, qui domine la vallée, relie le tunnel au bâtiment du musée. Le musée de MIHO a été conçu sur le thème de " La source des fleurs de pêcher ", célèbre conte de l'écrivain chinois ancien Tao Yuanming. 


Le musée même est creusé dans la montagne (80% du bâtiment est souterrain). Pour la conception extérieure Pei s'inspire de la tradition des Temples japonais qui se trouvent aux environs de Kyoto. Il veut ainsi respecter la tradition et la culture japonaise. Il crée une ossature simple recouverte de tuffeau français que domine un toit en verre ; si bien que le hall d'entrée offre aux visiteurs, (dans les motifs géométriques des verrières aux murs de gypse),  à contempler la beauté du lieu dans toute la splendeur d'une lumière naturelle. 


Le musée MIHO a été ouvert au public en novembre 1997. Au premier étage, il présente une collection d'objets de la cérémonie du thé de Koyama ; plus de 300 objets qui mettent en valeur l'histoire de la route de la soie. Au sous sol, est présentée une exceptionnelle collection d'objets provenant des civilisations anciennes, d'Egypte (Mésopotamie), de Chine et de Perse, d'Asie, de Grèce et de Rome... On en sort émerveillé par la richesse, la finesse, le raffinement et la modernité des sculptures, bijoux, poteries, bronzes... datés parfois de 2000 ans avant JC. 


Avant de vous quitter, plus près de vous que le Japon, je vous rappelle que La Maison d'Art d'Amelie vous attend toujours dans son cheminement au côté de Claire de Chavagnac Brugnon... C'est à Paris, rue Clauzel.

Bon voyage et à bientôt.