EN MOUVEMENT - Christophe Dentin, Choun Vilayleck, Jacques Salles, Juliette Vivier & François Kenesi

En Mouvement, une exposition collective de Christophe Dentin, Choun Vilayleck, Jacques Salles, Juliette Vivier et François Kenesi

Du 2 Avril au 11 Mai 2018

de justes fougues

entrez, entrez, entrez !

    Les jours rallongent, on ouvre à nouveau les fenêtres, un vent frais circule et vivifie. On sent poindre une énergie renaissante et puissante ; l’enthousiasme amorce sa sortie d’hibernation. Avec le printemps frétillent en secret des élans prometteurs, une énergie vitale concentre les promesses des délicieuses heures prochaines.

   Ici, cinq visions en mouvement : la magie des vaisseaux de Choun Vilayleck, édifices improbables majestueusement fébriles ; les incarnations de l’air de Jacques Salles comme des poèmes ébouriffés ; les écrins narratifs de Christophe Dentin où ne subsiste que la crème de la mélancolie ; les perturbations bénéfiques de Juliette Vivier où même le déluge est maîtrisé ; et les révélations de l’abstrait d’un paysage qui se dérobe que j’y ajoute. C’est un hub aux destinations dynamiques qui emportent vers des imaginaires remplis d’utopies pourtant bien réelles.

    Bride sur le cou, il y a là l’alliance de douces folies avec l’expertise de très fins bâtisseurs. Ces constructions s’imposent délicatement, par la suggestion. Sans les revendiquer bruyamment, on sent là l’inspiration baguenauder vers un ailleurs ardemment positif. L’unique démonstration est dans le pouvoir de l’évocation. Épures de moyens, sobriété des matériaux, palette minimum, exactitude des montages, donnent à ces prises de paroles une irrésistible légèreté. Cinquante ans après mai, voici un condensé d’espoirs qui instaurent des utopies concrètes. Tout cela est fragile, pourtant cela existe comme une victoire sur l’hiver. Cinquante ans après, la nécessité du réveil est toujours présente, comme par nature.

   Cinquante ans après, c’est le printemps des élans, la renaissance d’un idéal qui aujourd’hui s’avère être poétique et aérien. Cinquante ans après, comme une nécessité impérieuse, voici de justes fougues.

François Kenesi