ELLE décoration x Amélie

Offrez-vous l'oeuvre d'un artiste reconnu avec ELLE Décoration 

Depuis 35 ans, notre rédaction met en lumière le travail des artistes à travers des portraits et des décors. A l'occasion de son anniversaire, ELLE Décoration lance sa 1ère vente en ligne d’œuvres d’art uniques ou numérotées. Cet évènement exceptionnel aura lieu du 19 mai au 5 juin sur KissKissBankBank.

La rédaction a sélectionné 8 artistes représentés par la galerie Amélie, Maison d'Art. Ces digigraphies sont mises en vente pendant une durée limitée, sur la plateforme KissKissBankBank. Toutes seront vendues avec un exemplaire de notre numéro anniversaire édité en tirage très limité au format XXL et doté d’une couverture 3D signée Benjamin Guedj, designer multidisplinaire. Plus qu’un magazine, un objet culte !

VESNA VRDOLJAK, ASSEMBLAGE SURRÉALISTE

Mi-croate, mi-néerlandaise, Vesna Vrdoljak a d’abord suivi des études de cinéma à Amsterdam, où elle se passionne pour jim jarmusch, Andreï Tarkovski et David Lynch. C’est en 2012 qu’elle commence à créer des collages au fil de son inspiration et de ce qui lui tombe sous la main : cartes postales, magazines vintage, livres anciens récupérés dans la rue ou chinés chez les antiquaires. Encouragée par une agente de photographe qui détecte chez elle un regard singulier, elle approfondit sa pratique, jouant sur les échelles et les textures, zoomant sur une partie afin de rendre visible un grain, un défaut. « J’aime cette balance entre perfection et imperfection, l’association d’un paysage courbe et de la rectitude d’une forme graphique. » Résultat : des compositions surréalistes, qui traitent d’esthétisme et d’évasion, et viennent détourner nos représentations familières pour leur insuffler du mystère.

Œuvre “Snowy Mountains”, collages, Vesna Vrdoljak.

 

STUDIOPEPE, DE PURES FORMES

Dans le milieu du design et de l’architecture, on ne présente plus ce duo milanais pluridisciplinaire fondé en 2006 par Arianna Lelli Mami (à gauche) et Chiara Di Pinto. Plus récent, leur travail plastique explore la rencontre de la forme et de la matière. A l’instar de leur collection “Synaesthesia” évoquant la fusion des sens à travers une série de sculptures zoomorphes, d’assiettes façonnées à la main et de grands collages, exposée en septembre dernier à la galerie Amélie Maison d’art. inspirées par une large palette d’artistes, de Alberto Giacometti à isamu noguchi en passant par l’Arte Povera et Lucio Fontana, ces deux adeptes de l’expérimentation ont inventé leur propre alphabet. Et font dialoguer ici la géométrie du papier indien, brut et épais, avec les courbes de figures libres, dont les couleurs se superposent et interagissent avec le support. un travail à quatre mains tout en agilité.

Œuvre “Puzzle II”, gouache sur papier indien artisanal, Studiopepe.

 

VICTOR CADENE, HOMME D’INTÉRIEUR

Autodidacte et passionné de couleurs, Victor Cadene a séduit le monde de la décoration avec ses collages aussi minutieux qu’enchanteurs. On y découvre, comme projetés dans d’élégantes maisons de poupées, des intérieurs traversés par l’histoire des styles décoratifs que l’artiste mélange à sa guise. Gaudí y croise les nabis tandis que les peintres frères Flandrin à l’origine des décors de l’église Saint-Germain-des-Prés y dialoguent avec le scénographe et créateur de costumes Christian Bérard. Repéré par Hermès qui lui commande des vitrines en 2018, le jeune virtuose multiplie les collaborations avec Diptyque, la manufacture de tapis Pinton ou l’atelier Mériguet-Carrère. Ses projets? Ouvrir un lieu accueillant des résidences d’artistes près de Fontainebleau et proposer des panneaux décoratifs déclinant son univers en grand format. Foisonnant.

Œuvre “La Maison du futur 3”, dessin, collage, feutre, gouache sur papier, Victor Cadene.

 

THOMAS DHELLEMMES, LE BONHEUR EN FUITE

Il envisage la photographie comme un art de la lenteur, à contre-courant de l’époque. Après des études d’arts appliqués, Thomas Dhellemmes fait un séjour initiatique au CapVert qui lui vaudra, outre une rencontre avec la chanteuse Cesaria Evora, une première exposition aux Rencontres d’Arles en 1988. En parallèle de beaux clichés liés à la décoration et la gastronomie – il a collaboré avec les plus grands chefs, de Cyril Lignac à Alain Ducasse –, le fils du réputé éditeur de tissus Quentin D’Hellemmes développe un travail artistique au Polaroid SX-70, capturant un bonheur dont le mystère s’épaissit à chaque Thomas Dhellemmes Le bonheur en fuite fois qu’on l’approche. A la limite de la peinture abstraite, et imprimés sur des papiers à la texture soyeuse, ses horizons brumeux et ses silhouettes de femme saisie dans l’embrasure d’une fenêtre parlent de fugacité et de beauté de l’imperfection. « j’aime cette philosophie de l’absence de maîtrise », commente ce partisan de l’épure. En 2019, dans l’ouvrage “jour bleu”, les poèmes de Tahar Ben jelloun viennent dialoguer avec ses clichés intimes. une poésie de l’instant.

Œuvre “Ciel II“, Thomas Dhellemmes.

 

NAOMI KATSU, SUSPENSION DU TEMPS

Artiste d’origine japonaise installée en France depuis une quinzaine d’années, naomi Katsu se situe à la croisée des influences. De son pays natal, elle tire un geste précis qui va à l’essentiel. « Mon travail est tout en légèreté, avec une certaine économie de moyens: juste de l’encre et du papier.» Travaillées en jeu de superposition et de transparence, ses encres japonaises aux pigments naturels tracent des aquarelles délicates qui semblent saisir la suspension du temps. Car tout – la façon dont l’eau va sinuer dans les couleurs, celle dont le papier va absorber le liquide – advient en un instant fugace. Dans cette série “Profondeur”, réalisée le 1er janvier 2021 – «le premier jour de l’année est pour moi le jour où tout recommence à zéro » –, l’artiste explore les nuances de bleu, qu’elle ponctue d’encre d’or pour accrocher la lumière.

Œuvre “Profondeur 3”, encre japonaise sur papier, Naomi Katsu.

 

VIRGINIE HUCHER, ODE AU VIVANT

De la danse qu’elle a commencée très jeune, Virginie Hucher a gardé le sens du mouvement. « En devenant peintre, j’ai transformé le corps humain en d’autres corps», dit-elle. Sur toile ou sur papier, elle donne vie à des corps premiers, sortes de micro-organismes agrandis au microscope, prenant leur équilibre entre le plein et le vide. installée depuis une dizaine d’années en Picardie, dans une maison de bois en lisière de forêt, l’artiste est intimement connectée à la nature, où elle improvise des formes dans le sable ou la neige à l’occasion de performances qui préfigurent la mise sur toile. « j’ai besoin d’être d’abord dans l’espace avant de retourner à l’atelier pour dompter la forme », explique-t-elle. Va-et-vient permanent entre le dehors et le dedans, la figure libre et le geste maîtrisé, son travail, qui se transpose également en sculptures, est une ode au vivant, ancré dans une palette naturelle qui conjugue les ocres, les jaunes et les verts. une œuvre qui part de la terre et y revient.

Œuvre “La Figure du vivant 98”, huile sur papier, Virginie Hucher.

 

CHARLOTTE BOVY, LA MÉMOIRE DES ARBRES

C’est par les pins parasols de la Villa Médicis que Charlotte Bovy, figure de la photographie émergente, initie son travail autour des arbres. Apprenant que certains d’entre eux, si âgés qu’ils ont connu le peintre ingres à la tête de l’institution, vont être abattus, elle décide de faire des portraits de ces témoins du passé, comme on le ferait de «vieux messieurs». Son parti pris? Les photographier aux heures les plus surexposées afin de donner à leurs profils élancés des airs d’apparition. Avec cette série baptisée “Solastagie”, elle expérimente une nouvelle technique de transfert sur un carton épais gratté et arraché par endroits. «La “solastalgie” est un concept inventé en 2020 par un philosophe australien, définissant la détresse ressentie face aux changements de l’environnement. Avec ce travail, je cultive une ambiguïté : est-on face à une image du passé ou d’un effondrement à venir ? »

Œuvre “Solastalgie 2”, empreinte photographique sur carton, Charlotte Bovy.

 

SANDRINE TORREDEMER, BRODERIES ANIMÉES

Sandrine Torredemer, alias La Filature, brode depuis l’enfance. C’est son arrière-grand-mère, corsetière dans un petit village des Corbières, qui lui a transmis l’art du point de croix, Richelieu ou lancé, ainsi que cette appétence pour ce geste répétitif qui permet à l’âme de méditer. Dans sa première vie de juriste reconvertie en ingénieure en travaux publics, elle brode draps, nappes et serviettes dans les règles de l’art avant de débrider sa pratique il y a une dizaine d’années. S’émancipant des points académiques, elle reproduit des images qui l’inspirent, comme la piscine toulonnaise des années 70 qui constitue son premier paysage brodé. Bords de mer – l’une de ses spécialités – mais aussi camps de migrants, scènes de danse tirées du film “Les Demoiselles de Rochefort” ou peintures de David Hockney… Sandrine Torredemer dessine au fil des scènes qu’on dirait sur le point de prendre vie. Sur de vieux tissus et draps rapiécés, elle brode aussi des phrases saisies au vol ou inventées, qui dévoilent son univers joyeux et décalé.

Œuvre “On sèmera tous les jours”, broderie sur tissu, La Filature.

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