Bijoux d'artistes de Picasso à Koons

 

 

La route continue sur les flots bleus de la Méditerranée, seul recoin français préservé du mauvais temps cet été. On longe la Riviera, du mythique Cap d’Antibes aux falaises d'Eze, passant par le si romantique et préservé Saint-Jean-Cap-Ferrat. On accostera pour quelques heures dans le port de Monte-Carlo afin de découvrir la collection si particulière de Diane Venet au Grimaldi Forum Monaco.

 

En trente ans, cette passionnée de l’art a réuni une exceptionnelle collection riche de plus deux-cent trente bijoux d’artistes. De Alexander Calder à Jeff Koons, en passant par Max Ernst, Pablo PicassoNiki de Saint Phalle, César, Takis, ou encore Louise Bourgeois, Diane Venet collectionne les œuvres miniatures. L’épouse du sculpteur Bernar Venet, se souvient de l’origine de sa collection devenue une référence : “Ma passion pour le bijou d’art est née le jour où Bernar s’est amusé à enrouler autour de mon annulaire gauche une fine baguette d’argent pour en faire une alliance... Ce geste, attendrissant dans sa spontanéité a eu un autre effet sur moi, celui de me faire découvrir l’univers trop peu connu de ces bijoux d’art uniques, précieux pour leur rareté et leur charge symbolique souvent à l’origine de leur création.”

 

 

Ni haute joaillerie, ni bijou fantaisie, le bijou d’artiste est une curiosité singulière. L’obtenir c’est s’approprier une partie du génie de l’artiste, témoigner d’une rencontre, porter une partie de l’Histoire de l’art à même la peau. La symbolique étant forte, la création, qui doit être à la hauteur, est souvent provocatrice et unique. Comme toutes les collections, l’acquisition de bijoux d’artistes marche au coup de cœur, on est dans la subjective et le poétique, mais l’incroyable particularité de la collection de Diane Venet est qu’elle réunit les plus grands artistes du siècle dernier à une échelle miniature. Il y a d’ailleurs un côté très enfantin et naïf dans ces splendides bijoux qui pourraient meubler l’idéal maison de poupées.

 

 

On imagine l’incroyable émotion que Diane Venet a dû ressentir en tenant au creux de sa main la version rétrécie d’une immense statue en or de Frank Stella, et dans l’autre une minuscule Nana de Niki de Saint-Phalle.