William Turner au Musée Jacquemart-André

Dans cette période particulière, nos chers musées parisiens ont dû fermer pour nous protéger tous. Mais préparons nos visites lorsque ceux-ci ré-ouvront leurs portes ! 

Nous pourrons aller voir…Turner au musée Jacquemart-André qui présente une rétrospective entre mars et juillet 2020. 

Joseph Mallord William Turner (1775-1851) est l’incontestable plus grand représentant de l’âge d’or de l’aquarelle anglaise. Maître du paysage romantique, les effets de lumière et de transparence n’ont aucun secret pour lui, notamment pour peindre des paysages anglais ou les lagunes vénitiennes. 

Cette exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, depuis ses oeuvres de jeunesse à ses fascinantes expérimentations lumineuses et colorées de sa maturité. Grâce aux prêts exceptionnels de la Tate Britain de Londres, qui abrite la plus grande collection de Turner au monde, le musée accueille une exposition de 60 aquarelles et 10 peintures à l’huile, dont certaines n’ont jamais été présentées en France.

Turner peignait aussi pour son propre plaisir des oeuvres qu’il entrepose dans sa maison et son atelier, des oeuvres dont il fera un legs à la nation britannique en 1856. Soit une centaine de peintures à l’huile, des études inachevées et des ébauches, ainsi que des milliers d’oeuvres sur papier : aquarelles, dessins et carnets de croquis.

L’exposition est organisée selon un parcours chronologique nous permettant de comprendre l’évolution de la carrière de l’artiste. Le jeune Turner, issu d’un milieu modeste, travaille chez un architecte, prend des cours de perspective et de topographie puis entre à l’école de la Royal Academy à l’âge de quatorze ans. Toute sa vie il fut véritablement obnubilé par sa passion pour la peinture. Elu en 1802 titulaire de la Royal Academy, il reste toute sa vie un travailleur acharné. Voyageur infatigable et curieux, Turner a peint des milliers de paysages différents auxquels il attribuait toujours un titre précis. Initialement de la veine romantique anglaise, avec ses paysages sublimes, son œuvre est marquée par une recherche novatrice audacieuse : ce « peintre de la lumière » est ainsi considéré comme un précurseur de l'impressionnisme.

Dès sa réouverture, nous y organiserons une visite en compagnie de Pierre Wat qui a écrit un très bel ouvrage sur le peintre, Tuner, Menteur magnifique (chez Hazan).