Sheila Hicks : Lignes de vie au Centre Pompidou

Cette rétrospective occupe d'une façon "magistrale" le grand espace de la Galerie 3 au niveau 1.

Les larges baies vitrées ouvrent sur la rue et laissent entrer la lumière. Ce n'est pas un parcours chronologique, c'est presque une "déambulation" chromatique.

Au centre, dans une petite pièce isolée, plusieurs courts métrages et films sont projetés en boucle et nous  résument très bien la démarche artistique de l'artiste, qu'elle nous explique elle-même. On en ressort fasciné par le charisme et l'intelligence de cette femme. "Je pratique une sorte d'art textile"... "Je développe des environnements, fabrique des objets avec du fil, je tisse des textiles, j'édifie des sculptures souples...". C'est magnifique ! on a envie d'y toucher et de se mettre à tricoter. 

Sheila Hicks est née en 1934 dans le Nebraska. Elle est installée à Paris depuis 1964. Elle voyage en Amérique latine, au Mexique, en Inde, au Maroc, en Arabie saoudite, en Israël, au Japon, en Corée,... et s'inspire de la  diversité culturelle de ces traditions extra-occidentales. C'est une oeuvre singulière qui se situe à la frontière de l'art, de la décoration et du design ... Elle exalte la couleur et la matière. C'est reposant et apaisant. C'est beau, tout simplement. 
 
Au même niveau, galerie 4, il y a une belle exposition de photos de David Goldblatt (1930) figure majeure de la photographie documentaire, dont nous vous parlions dans notre top des meilleures expositions 2018.

Enfin à la galerie du musée, niveau 4, on peut faire un petit détour pour voir la rétrospective de Jim Dine (1935) : "Paris Reconnaissance". 28 oeuvres constituent l'exceptionnelle donation que Jim Dine a récemment faite au Musée national d'art moderne. Ce don exprime ce que l'artiste nomme sa "dette culturelle et personnelle" . 

 Voilà, de quoi occuper un après-midi comme Zeuxis les aime : "un bain d'oeuvres d'art " !