La Passagère du silence

Fabienne Verdier est née à Paris en 1962, elle vit et travaille en France. 

 
Je me souviens avoir lu et adoré son livre (2003) : Passagère du silence... Livre dans lequel Fabienne Verdier raconte son expérience de tout quitter du jour au lendemain pour aller chercher seule au fin fond de la Chine communiste, les secrets oubliés de l'art antique chinois. Elle étudie au Sichuan Fine Arts Institute à Chongqing. Elle a 22 ans à l'époque et passera 10 ans à travailler avec les derniers grands peintres chinois (ceux qui ont survécu à la Révolution culturelle !). Elle est la première étrangère à recevoir un diplôme supérieur de cette université. Elle y apprend l'art de cette peinture spontanée où le geste est ancestral et dont l'apprentissage exige un travail intense et rigoureux. 

A son retour en 1992, elle développe sa propre peinture abstraite. Elle exposera son travail en Europe et en Asie et rencontrera un succès encourageant. De 2005 à 2007, elle étudie les expressionnistes abstraits et les minimalistes américains (John Chamberlain, Donald Judd, Willem de Kooning, Cy Twombly) avec lesquels son oeuvre entre en résonance. Depuis, plusieurs musées montrent son travail. En 2007 le Centre Pompidou acquiert une de ses oeuvres. En 2014, le Centre Pompidou de Metz expose "Formes simples". 

Fabienne Verdier est depuis longtemps fascinée par la force de la palette des primitifs flamands du XVe siècle. Elle crée un ensemble d'esquisses et de peintures qui s'inspirent de six oeuvres majeures de cette époque. En 2013 les musées Groeninge et Memling à Bruges exposent ce travail en parallèle des tableaux qui l'ont inspirés : Fabienne Verdier, L'Esprit de la peinture.
Pour approfondir sa recherche sur la spontanéité intuitive du geste que suppose la peinture "à Fresco", elle se penche également sur les fresques italiennes et les maîtres du Quattrocento. La famille Torlonia à Rome lui commande alors des fresques monumentales (5X8m) pour une pièce de réception du palais familial. 

Pour prolonger son geste, elle dématérialise ses pinceaux et les remplace par un système de réserve qui permet de moduler le débit d'encre. Technique qu'elle nomme le "Walking Painting". Paris, Berlin, Munich, Pékin l'exposent et Hong-Kong en 2016 lui organise sa première rétrospective. À La Défense, une peinture monumentale de 13m de haut occupe le hall d'entrée de la nouvelle tour Majunga. 

Récemment, autour de la dynamique des formes, elle explore les liens entre la musique et la peinture. Ce projet sera exposée à Aix en Provence en 2018. Une artiste comme Zeuxis les aime : en dynamique de recherche permanente.